ELECTIONS SÉNATORIALES : NOUS ATTENDONS UN ENGAGEMENT DES PARTIS POLITIQUES POUR AUGMENTER SIGNIFICATIVEMENT LE NOMBRE DE SÉNATRICES
La nouvelle Assemblée Nationale, élue le 18 juin compte désormais dans ses rangs 224 femmes, soit 38,8% de députées, marquant ainsi une nette progression saluée en France comme à l’international.
Le Sénat, deuxième institution de la République, est aujourd’hui composé de seulement 25% de femmes. Leur représentation est donc encore bien trop faible, ce dont nous ne pouvons nous satisfaire.
Le 24 septembre prochain aura lieu le renouvellement de la moitié des sénateurs et sénatrices, ce qui nécessite une attention particulière aux investitures faites par les partis politiques. Ce sera, nous l’espérons l’occasion de procéder à une inclusion plus nette des femmes dans la vie politique. Nous devons maintenir l’élan lancé par l’investiture volontariste paritaire de nombreux partis, qui a abouti à l’élection d’un nombre important de femmes à l’Assemblée Nationale.
Néanmoins, nous savons que le scrutin de liste porte deux biais quant à la parité :
- c’est la plupart du temps un homme qui dirige la liste, créant ainsi un déséquilibre artificiel en faveurs des élus,
- la multiplication artificielle de listes dissidentes tolérées par certains partis qui permettent à leurs têtes de liste masculines d’être élues au détriment des candidates qui auraient été élues dans le cadre d’une liste unique.
C’est pourquoi le Laboratoire appelle les partis politiques à investir au moins 50% de femmes en tête de liste dans les circonscriptions gagnables, et à ne pas favoriser les comportements opportunistes de contournement de la parité.
En effet sans cet engagement des partis, nous craignons que les femmes aient encore des difficultés à accéder aux responsabilités politiques. Voire même que leur nombre baisse au Sénat.
Nous attirons ainsi l’attention du Président de la République Emmanuel Macron et des député.e.s qui ont signé le Pacte pour l’Egalité – regroupant des propositions concrètes d’actions publiques pour l’égalité femmes hommes – afin qu’ils et elles relaient notre appel et interpellent les commissions d’investitures de leurs partis.