La crise économique actuelle, conséquence de la crise sanitaire du coronavirus, est un révélateur spectaculaire de la précarité des femmes, malgré leur rôle essentiel en cette période décisive.
Par ce Pacte, le Laboratoire de l’Égalité entend mobiliser les décisionnaires politiques, économiques, sociaux pour qu’ils et elles interviennent sur l’ensemble des facteurs responsables de la précarité des femmes aujourd’hui renforcés par la crise économique provoquée par le coronavirus.
Aujourd’hui, « le travailleur » précaire est généralement une femme jeune, urbaine, à la tête d’une famille monoparentale, qui ne parvient pas à s’insérer durablement sur le marché du travail.
Les femmes cumulent trois des sources essentielles de la vulnérabilité économique, sociale et psychologique :
- le temps partiel, synonyme de précarité, est largement féminisé. 76% des contrats à temps partiel concernent les femmes. Plus d’une femme salariée sur trois travaille à temps partiel.
- la monoparentalité rime également avec précarité et concerne davantage les femmes puisque 85% de ces familles sont gérées par des mères qui élèvent seules leurs enfants.
- l’éloignement durable de l’emploi. En 2013, les femmes représentent 53% des personnes sans emploi régulier depuis un an ou plus (soit 1 171 300 personnes).
Il existe des solutions spécifiques et concrètes pour sortir les femmes en situation précaire d’une spirale infernale et les insérer équitablement dans le monde du travail.
Le Laboratoire de l’Égalité, qui est investi depuis 10 ans dans l’égalité professionnelle femmes/hommes, clef de l’indépendance des femmes, a lancé des travaux depuis 2017 pour analyser les déterminants de la précarité des femmes et proposer des solutions. Un colloque a été organisé en octobre 2019 au Ministère des Solidarités et de la santé en présence de Christelle Dubos, Secrétaire d’État auprès de la Ministre des Solidarités et de la Santé et d’Olivier Noblecourt, Délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes, ainsi que de nombreux et nombreuses représentant.es du monde politique, associatif et de l’entreprise afin de dessiner les axes d’action possibles.