À l’occasion de la semaine de la qualité de vie au travail, le Laboratoire de l’Égalité a présenté les résultats d’une étude menée par l’institut Verian du 24 avril au 3 mai 2024, intitulée « La Santé des femmes qui travaillent ».
Son objectif ? Mieux comprendre l’impact du travail sur la santé des femmes, identifier les facteurs aggravants, et formuler des recommandations pour les employeurs, notamment en matière de prévention. Cette étude s’inscrit dans la lignée du travail du groupe « Santé des femmes au travail » piloté par Patrick Boccard et Marine Darnault, qui a déjà produit un rapport sur le sujet.
En quelques chiffres :
- 75% des femmes actives considèrent que la qualité de vie au travail est bonne
- 85% des femmes françaises actives se perçoivent comme étant en bonne santé
- 36% d’entre elles ont néanmoins constaté une dégradation de leur état de santé au cours des derniers mois
- 58% se déclarent inquiètes pour leur santé
Les femmes actives inquiètes pour leur état de santé :
58% des femmes actives sont inquiètes pour leur santé en général.
Actuellement, 85% des femmes actives se disent en bonne santé, bien que ce taux diminue avec l’âge. Toutefois, 60% s’inquiètent pour leur bien-être physique et psychologique, et 30% pour les deux. En Ile-de-France, 11% sont très inquiètes pour leur santé psychologique contre 6% au niveau national. Les femmes qui constatent une dégradation de leur santé sont majoritairement âgées de 35 à 49 ans.
La conciliation des temps de vie : un enjeu majeur
L’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle est considéré comme un enjeu majeur pour 42% des femmes actives. Les conditions de travail jouent un rôle crucial dans leur santé, impactant directement leur bien-être général.
La qualité de vie au travail joue un rôle essentiel :
Bien que 75% des femmes déclarent bénéficier d’une bonne qualité de vie au travail, celles qui ne partagent pas cet avis signalent une santé nettement moins bonne. Les problèmes de sommeil, les migraines et les épisodes de dépression sont beaucoup plus fréquents chez celles qui jugent leur qualité de vie au travail insatisfaisante.
Les employeurs attendus sur la santé des femmes et la pratique sportive :
Selon 47% des femmes actives, la santé du personnel n’est pas une priorité pour l’employeur. Bien que 84% des femmes fassent principalement confiance à leur médecin pour des problèmes de santé, suivi de leur entourage (59%), elles consultent rarement leurs collègues ou supérieurs hiérarchiques.
Une femme sur trois souhaite que son entreprise propose des dispositifs pour favoriser la pratique sportive. Parmi les actions attendues, 33% des femmes attendent un soutien pour les dépenses liées aux activités physiques et 32% souhaitent la création d’espaces pour pratiquer une activité physique sur le lieu de travail. D’autres mesures populaires incluent ne pas décompter le temps passé pour des soins médicaux des heures de travail et d’organiser des sessions de sensibilisation à l’hygiène et à la qualité de vie.