Si le temps nous était conté …
Sandrine Meyfret, membre du Comité d’Orientation du Laboratoire de l’Égalité, vient de publier un livre passionnant sur l’emploi du temps des femmes et des hommes, préfacé par Annie Batlle, administratrice du Laboratoire de l’Égalité, et L’Amiral Olivier Lajous, ancien DRH de la Marine française.
Les acceptions du temps sont multiples, l’autrice le rappelle, mais son travail est centré sur la réalité telle que nous la percevons dans notre corps et notre esprit, la façon dont nous inscrivons cette réalité, notre vie, dans une durée que nous nommons temps et que nous vivons différemment selon que nous soyons femme ou homme.
Depuis la nuit des temps, pour organiser la vie, programmer les activités, les humains ont découpé l’écoulement du temps en tranches pour le mesurer . Et ils ont simultanément et universellement réparti les activités humaines de façon inégale. Avec des conséquences multiples, discriminantes, épuisantes pour le sexe dit « faible ». C’est cette histoire que nous raconte l’autrice, avec ses traces toujours profondes. A l’heure du temps universel, de l’horloge atomique, le temps est toujours genré, dans les moindres aspects de la vie ici décrits et mesurés avec précision. Il est possible de changer la donne, de s’inscrire dans des évolutions déjà à l’œuvre, et Sandrine Meyfret expose des propositions réalistes.
L’autrice qui cumule un double profil de chercheuse en sciences humaines et de conseil en entreprise s’appuie sur de nombreuses études nationales et internationales qu’elle évoque sans qu’en souffre la fluidité et le pragmatisme de ses propos. Mais qui l’enrichissent, les concrétisent. Un grand travail, et une vraie contribution à une culture de l’égalité.