Parlons argent ! Ce que coûte le patriarcat aux femmes et à la société
Hier soir s’est tenu notre premier épisode des Pages de l’Egalité : Parlons argent ! Ce que coûte le patriarcat aux femmes et à la société, en présence des autrices Lucile Peytavin et Lucile Quillet.
Cet événement était animé par les bénévoles du Laboratoire de l’Egalité Laurence Dionigi et Aline Jalliet, qui ont posé plusieurs questions à nos invitées.
Découvrez vite leurs réponses dans ce replay !
Vous trouverez ici les questions écrites :
- Lucile Peytavin, vous évaluez ce que vous appelez le coût de la virilité en France à 95 milliards d’euro par an. Lucile Quillet, vous évaluez quant à vous le coût du travail domestique des femmes en France à 210 milliards d’euro par an. Vous mettez donc toutes les deux le coût financier au centre de votre démonstration. Pourquoi était-il important pour chacune de vous de passer par les chiffres ?
- « Notre argent a du pouvoir » dites-vous Lucile Quillet. Pourriez-vous toutes les deux nous expliquer en quoi prendre conscience de ce pouvoir peut influer sur l’égalité entre les hommes et les femmes ?
- Vous parlez toutes les deux d’un mécanisme d’invisibilisation à l’œuvre dans notre société qui en masque à la fois les coûts, les responsabilités et les enjeux fondamentaux. Lucile Peytavin, pourriez-vous nous parler de ce « point aveugle» qui conduit à réduire l’importance des violences dont sont responsables les hommes et donc à minimiser leur coût global pour la société ? Lucile Quillet vous dites que les femmes sont « les variables d’ajustement de l’ombre » et que les hommes réalisent une véritable « économie d’échelle » sur le travail invisible des femmes à l’intérieur du couple hétérosexuel. Pourriez-vous nous en dire quelques mots ?
- Pour l’une comme pour l’autre, c’est l’occasion d’interroger les bases encore opérantes sur lesquelles reposent le patriarcat. Lucile Peytavin vous nommez notamment le travail d’acculturation qui conduit à éduquer les garçons dans le sens d’une valorisation des comportements violents et toxiques. Lucile Quillet vous parlez aussi du conditionnement des femmes éduquées à croire que ce qu’elles subissent sont en fait les conséquences naturelles de choix libres et conscients. Vous dénoncez toutes les deux un système qui a tout intérêt à ne pas déranger l’ordre des choses. Comment on y met fin selon vous ? On commence par quoi ?
- En quoi observer les inégalités entre les hommes et les femmes sous l’angle de l’argent en fait une question politique? Lucile Quillet, vous vous posez même la question de savoir si le couple hétérosexuel est bien démocratique. Les enjeux au sein du couple auraient-ils donc une incidence sur la société tout entière ? Lucile Peytavin, vous dites que si les hommes étaient éduqués comme les femmes le sont, la société tout entière y gagnerait. Vous réhabilitez ainsi le système de valeurs sur lequel repose l’éducation des filles, la sociabilité, le soin à l’autre et l’attention au bien commun, comme pouvant être la base de la société de demain ?