Les modes d’accueil des jeunes enfants : un problème de maires ?
La création de places d’accueil pour les jeunes enfants est une mesure essentielle pour permettre aux parents d’articuler au mieux leur activité professionnelle et leur vie privée, plus particulièrement pour les mères qui assument encore majoritairement la garde des enfants en bas-âge ou en dehors des temps scolaires. Les bénéfices sont tout aussi importants pour les enfants : alphabétisation, socialisation, prévention du handicap… L’investissement dans ces dispositifs favorise également le développement de l’emploi des personnels de la petite enfance et le maintien ou le retour dans l’emploi des femmes qui occupent aujourd’hui principalement ces postes.
Pourtant, seuls 52% des enfants de moins de 3 ans bénéficient d’une place d’accueil collectif, individuel ou en préscolarisation.
La pénurie de places d’accueil de jeunes enfants est estimée, selon différents rapports d’évaluation, à environ 400 000 places. Les solutions d’accueil des jeunes enfants peuvent varier de 9 à 85 places pour 100 enfants selon les zones géographiques. Cette pénurie va à l’encontre du libre choix de mode d’accueil, et pénalise davantage encore les familles les plus modestes si elles n’obtiennent pas de place en crèche ou en préscolarisation, car les frais de garde individuelle sont plus élevés.