FEMMES INGÉNIEURES : LUTTONS POUR L’ÉGALITÉ !
Le 24 avril dernier, Donald et Ivanka Trump prenaient contact avec Peggy Whitson, astronaute à bord de la Station Spatiale Internationale – et collègue du français Thomas Pesquet. Ils la félicitaient pour son implication dans la NASA, pour ses 534 jours passés dans l’espace – un record pour une femme – et pour promouvoir, aux États-Unis, la place des femmes dans les STIM (Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques).
Si même Donald Trump s’inquiète du sujet, c’est qu’il y a une raison, et une bonne : aux États-Unis, seuls 13 % des ingénieurs sont des femmes. Et le problème n’est pas qu’américain, puisqu’en France, ce pourcentage n’atteint que 21 %. D’où vient cette disparité ? Pourquoi le milieu ingénieur est-il si masculin ?
L’infographie ci-dessous nous donne quelques pistes de réflexion.
Il est tout d’abord intéressant de constater que si les femmes sont sous-représentées dans les STIM, ce n’est pas parce qu’elles sont moins capables que les hommes. Le problème est donc ailleurs.
Le problème prend source dans une société qui nous répète encore et encore – de façon plus ou moins insidieuses – que les femmes ne peuvent pas, que les femmes n’y arriveront pas. Et quand elles y arrivent… presque personne n’en parle. Et pourtant, chacun sait l’importance que revêtent les rôles-modèles dans le développement personnel des jeunes filles. Et des femmes ingénieures, il y en a ! Seulement, elles restent souvent inconnues du grand public. Voyez plutôt : qui connaissait justement Peggy Whitson, alors que son homologue français masculin est si médiatisé ?
Le problème réside donc dans le fait que même si ces femmes fortes et indépendantes existent, personne n’en parle. Si vous tapez “femmes ingénieures célèbres” sur Google, vous ne trouverez d’ailleurs que peu de noms.
Afin de venir à bout de ce milieu largement inégalitaire, une des solutions est donc de montrer ces femmes, et de montrer aux jeunes filles qu’elles peuvent y arriver, et qu’il n’existe pas, en 2017, des métiers d’hommes et des métiers de femmes. De nombreuses associations existent à cet effet: “Code Like a Girl” aux États-Unis, qui promeut les métiers de l’informatique auprès des filles, ou encore la campagne annuelle “Ingénieuses”, qui envoie des femmes ingénieures dans les école et lycées pour promouvoir les métiers dits techniques.
La parité est encore loin, mais c’est grâce à ce genre d’initiatives qu’un jour, nous pourrons fièrement dire qu’en France, il y a autant d’ingénieures femmes que d’ingénieurs homme.
Camille Richer